Reconnaitre et protéger le statut d’« université complète » de l’UL : on ne laisse personne derrière
Contrairement à d’autres universités qui concentrent leurs enseignements et recherches dans certains domaines seulement, l’UL (comme la plupart des universités prestigieuses à travers le monde) couvre l’ensemble des domaines du savoir. Il s’agit là d’une richesse importante pour l’ensemble de la communauté universitaire qui doit être protégée. Malheureusement, au fil des années, on a vu le corps professoral de certains champs disciplinaires se réduire comme une peau de chagrin : les départs à la retraite s’y sont multipliés sans que les collègues ne soient remplacé.e.s, souvent pour des raisons strictement liées à la « rentabilité » des programmes, et d’importants domaines du savoir sont actuellement menacés à l’Université Laval.
Il nous fallait donc trouver une manière de briser le cercle vicieux du définancement, dans lequel se trouvent plusieurs unités et qui, bien entendu, entraine une importante surcharge de travail pour les collègues qui y œuvrent. L’intégration, au sein de notre convention collective, du principe affirmant que l’UL est une « université complète » constitue un gain normatif très significatif en ce qu’il permettra de fonder des demandes ultérieures d’amélioration des formules et critères en vertu desquels les fonds sont répartis au sein de l’Université.
Autre gain important sur cette question névralgique : l’accroissement des responsabilités attribuées au comité paritaire sur la répartition des postes qui sera désormais responsable d’identifier des unités (départements ou Facultés) fragilisées où seront attribués 5 postes par année en vue de favoriser le maintien du statut d’université complète de l’UL, sans que la création de ces postes ne nuise à la capacité de ces mêmes unités d’obtenir des postes en vertu des critères habituels. Ce mécanisme paritaire, gagné de haute lutte dans le cadre de cette négociation, aura pour effet de favoriser une distribution plus équitable des postes en contrebalançant certains effets pervers de la formule comptable de répartition des postes en fonction de revenus engrangés par les unités et permettra ainsi de réduire la surcharge de travail dans certains secteurs au sein desquels les professeur.e.s tiennent à bout de bras les programmes en place!