Salaires compétitifs et rattrapage salarial face à la moyenne du U15 : une percée historique
Au-delà de la question de l’inflation, qui a affecté l’ensemble de la population et des membres de la communauté universitaire au cours des dernières années, la question de la compétitivité des salaires offerts aux professeur.e.s de l’Université Laval, par rapport à ceux offerts aux collègues des universités comparables, était au cœur des revendications que nous portions à la table.
En effet, alors que la performance en recherche des professeur.e.s de l’UL nous permet, année après année, de nous comparer avantageusement aux collègues du groupe des 15 meilleures universités en recherche au Canada (le U15, où l’UL figurait au 6ème rang du dernier palmarès), nous avions accumulé un très important retard en ce qui concerne les salaires offerts et, au dernier rang du groupe, étions très (très) éloignés de la moyenne des salaires offerts aux professeur-es œuvrant au sein de ce groupe prestigieux.
En plus d’une augmentation salariale de 15,6 % échelonnée entre le 1er juin 2023 et le 31 décembre 2026, nous avons obtenu de haute lutte une clause qui permettra d’obtenir, le 1er janvier 2027, une augmentation équivalent à l’écart qui nous séparera alors de la rémunération offerte (incluant les échelles salariales et toute bonification salariale) aux collègues de l’Université de Montréal et de ses écoles affiliées (ce qui inclut Polytechnique et les HEC), moins 2,25 %. Si une telle évaluation avait lieu aujourd’hui, nous estimons que l’augmentation serait de 7,04 %.
Ainsi, sans compter l’augmentation supplémentaire qui découlera de l’application de cette « clause remorque », qui se rajoutera aux 15,6 % obtenus pendant la durée de la convention collective, la reconnaissance que les salaires consentis aux professeur.e.s de l’Université Laval doivent être au même niveau que ceux offerts aux collègues de l’Université de Montréal (incluant Polytechnique et les HEC) constitue une percée historique en ce qu’elle répond à une revendication que le SPUL porte depuis de très nombreuses années et qui repose sur le statut d’université complète de notre institution.
Dans le but de construire sur cette importante reconnaissance de la direction de l’Université Laval, et poursuivre ce qui est nécessaire pour combler le retard qui continuera à nous séparer de la moyenne des salaires offerts aux universités du U15 au terme de la convention, un comité paritaire sera chargé de produire des recommandations permettant de « générer un contexte qui fait que les salaires soient concurrentiels à ceux des universités canadiennes comparables ».
En bref, cette négociation aura permis une avancée historique en ce qui concerne la question du rattrapage salarial, en posant d’importants jalons à partir desquels nous poursuivrons le travail nécessaire pour assurer l’attractivité des conditions d’emploi des professeur.e.s à l’Université Laval!